Extrait d'un article du journal "Le Monde", cahier "gastronomie", du 21 juillet 2017.
Au Québec, le « Happy Hour » s’appelle « le 5 à 7 », soit le verre que l’on boit entre 17 heures et 19 heures, avec collègues et/ou amis, avant de rentrer chez soi pour souper. Un véritable rituel !
L'hiver :
dans les bars branchés, on sirote le cidre de glace et le whisky à l’érable, à moins d’opter pour une bière locale ou l’un des cocktails artisanaux en vogue, accompagnés de «grignotines» (olives, noix, fruits secs), de «craquelins» (toasts garnis en tous genres) et petites assiettes.
À la maison, ce que l’on mange et ce que l’on boit en début de soirée dépend avant tout du climat. Au creux de l’hiver, quand il fait « frette » (un froid glacial) et qu’il tombe « des peaux de lièvre » (une neige intense), on se réunit autour d’un match de hockey à la télé, avec bières, « croustilles » (chips) et ailes de poulet frites.
Pour le traditionnel carnaval et autres fêtes frisquettes, on débouche le Caribou, mélange de vin rouge et d’alcool fort, vodka, gin ou whisky, souvent servi brûlant et agrémenté de cannelle – le vin chaud des braves, en quelque sorte.
L’été :
tout le monde se retrouve dehors. Le « 5 à 7 » devient alors dînatoire, et le barbecue est roi. Même en ville, sur les terrasses et les trottoirs, dans les jardins privés comme les parcs publics, on grille tout sur la braise. « Le barbecue, c’est le repas en toute liberté, analyse le géographe de l’alimentation Gilles Fumey. On peut arriver et manger quand on veut, on assume son individualisme. »
« C’est dans mon patelin près de Rimouski, à l’est de Québec, que j’ai commencé à travailler dans la restauration, j’étais alors adolescent. Une fois mon diplôme de cuisinier obtenu, j’ai bossé un peu partout à Montréal, dans des bars à vins, des restaurants gastronomiques...
Frédérick BOUCHER livre une de ses recettes pour barbecue, pour 10 à 15 brochettes :
À la maison, ce que l’on mange et ce que l’on boit en début de soirée dépend avant tout du climat. Au creux de l’hiver, quand il fait « frette » (un froid glacial) et qu’il tombe « des peaux de lièvre » (une neige intense), on se réunit autour d’un match de hockey à la télé, avec bières, « croustilles » (chips) et ailes de poulet frites.
Pour le traditionnel carnaval et autres fêtes frisquettes, on débouche le Caribou, mélange de vin rouge et d’alcool fort, vodka, gin ou whisky, souvent servi brûlant et agrémenté de cannelle – le vin chaud des braves, en quelque sorte.
L’été :
tout le monde se retrouve dehors. Le « 5 à 7 » devient alors dînatoire, et le barbecue est roi. Même en ville, sur les terrasses et les trottoirs, dans les jardins privés comme les parcs publics, on grille tout sur la braise. « Le barbecue, c’est le repas en toute liberté, analyse le géographe de l’alimentation Gilles Fumey. On peut arriver et manger quand on veut, on assume son individualisme. »
Frédérick Boucher, 33 ans, chef québécois au Gravity Bar, à Paris, non loin du canal St Martin, rue des vinaigriers, est spécialiste des "bouchées apéritives" et des plats à déguster lors d'un "5 à 7".
« C’est dans mon patelin près de Rimouski, à l’est de Québec, que j’ai commencé à travailler dans la restauration, j’étais alors adolescent. Une fois mon diplôme de cuisinier obtenu, j’ai bossé un peu partout à Montréal, dans des bars à vins, des restaurants gastronomiques...
La gastronomie québécoise est celle de nos grands-mères pionnières. C'est une cuisine qui est adaptée aux températures, aux produits d’ici et à l’environnement parfois hostile – des plats de subsistance. C’est la cuisine des fameux Cercles de fermières du Québec,
une association de femmes de la province, plutôt bigotes et attachantes, garantes du patrimoine culinaire et artisanal, qui ont publié de nombreux livres de recettes très populaires.
J’ai grandi à côté d’une église, mon grand-père était croque-mort… J’ai failli l’être aussi, mais j’ai préféré croquer la cuisine.
Je me souviens que l’on faisait beaucoup de barbecues quand j’étais petit, j’adorais ça, on grignotait comme on voulait, quand on voulait. En fin d’après-midi, les hommes se mettaient au gril, buvaient de la bière, les femmes des breuvages colorés pleins de glaçons, et l’apéro faisait office de dîner."
Frédérick BOUCHER livre une de ses recettes pour barbecue, pour 10 à 15 brochettes :
400 g de faux-filet de bœuf,
1 gros oignon,
1 aubergine,
2 cuillères à soupe de sirop d’érable,
3 cuillères à soupe de sauce soja, 2 cuillères à soupe d’huile de tournesol, 2 cuillères à soupe de vinaigre balsamique (ou vinaigre de cidre),
sel, poivre,
3-4 champignons de Paris,
2 cébettes.
Tailler la viande et l’aubergine en gros cubes.
Peler et couper l’oignon en quarts, le séparer en pétales.
Dans un cul-de-poule, fouetter le sirop d’érable, la sauce soja, le vinaigre et l’huile,
Ajouter et mélanger la viande et les légumes, et laisser mariner au frais au moins 3 heures.
Embrocher les ingrédients alternativement sur de grands pics en bois,
Faire griller au barbecue (ou à la plancha ou au gril) 2-3 minutes de chaque côté.
Saler, poivrer, garnir de lamelles de champignon cru, cébette ciselée et couvrir d’un filet d’huile.
1 gros oignon,
1 aubergine,
2 cuillères à soupe de sirop d’érable,
3 cuillères à soupe de sauce soja, 2 cuillères à soupe d’huile de tournesol, 2 cuillères à soupe de vinaigre balsamique (ou vinaigre de cidre),
sel, poivre,
3-4 champignons de Paris,
2 cébettes.
Tailler la viande et l’aubergine en gros cubes.
Peler et couper l’oignon en quarts, le séparer en pétales.
Dans un cul-de-poule, fouetter le sirop d’érable, la sauce soja, le vinaigre et l’huile,
Ajouter et mélanger la viande et les légumes, et laisser mariner au frais au moins 3 heures.
Embrocher les ingrédients alternativement sur de grands pics en bois,
Faire griller au barbecue (ou à la plancha ou au gril) 2-3 minutes de chaque côté.
Saler, poivrer, garnir de lamelles de champignon cru, cébette ciselée et couvrir d’un filet d’huile.
Bon Barbecue et bon "5-7" !
http://www.lemonde.fr/m-gastronomie/article/2017/07/21/le-5-a-7-quebecois-ou-l-apero-xxl_5163475_4497540.html
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