Nicolas F. Paquin convie la population à un rendez-vous virtuel quotidien

 

2021 01 16 Le Placoteux

Maxime Paradis

SAMEDI, 16 JANVIER 2021 / PUBLIÉ DANS À LA UNECULTUREL

Nicolas F. Paquin convie la population à un rendez-vous virtuel quotidien


L’auteur et conteur de Saint-Roch-des-Aulnaies Nicolas F. Paquin convie virtuellement les curieux dans son univers de création, depuis le 11 janvier dernier. Intitulée L’Heure H, cette incursion quotidienne à la « Big Brother » vise à susciter les échanges entre le public et l’artiste en direct, tout en stimulant la création d’un monologue portant sur l’histoire d’un soldat mort lors de la Deuxième Guerre mondiale.

Nicolas F. Paquin a appelé cette démarche inhabituelle « créa-réalité », le tout se déroulant sous les yeux du public tous les soirs sur sa page Facebook par le biais d’une diffusion en direct. L’idée lui a été inspirée par l’imposition d’un couvre-feu par le gouvernement, mesure qui a été aussi appliquée au Québec durant la Deuxième Guerre mondiale, cette période historique qui ne cesse d’inspirer l’auteur.

« Dans le fond, c’est une expérience culturelle contraire à ce qui est habituellement offert que je propose au public. Plutôt que de consommer l’œuvre une fois qu’elle est terminée, je propose aux gens d’en être partie intégrante dès le début du processus de création », résume-t-il.

Son désir est de créer un monologue sur un soldat mort à la guerre, Jean-Charles Labrecque de Saint-Casimir, village de la région de Portneuf d’où Nicolas F. Paquin tire ses origines. L’œuvre doit s’inscrire dans la continuité d’un texte souche tiré du livre Les îles de la Nuit du poète Alain Grandbois, ancien voisin de Jean-Charles Labrecque et dont le recueil a été publié en 1944. Au terme du processus de création, le conteur de Saint-Roch-des-Aulnaies aimerait enregistrer le monologue et l’offrir au public.

« Je n’aurais jamais pensé faire ça, me lancer sans filet de la sorte. Il faut être très discipliné pour s’astreindre à créer en direct tous les jours à la même heure devant public, entre trente minutes et une heure. La réalité, c’est que certaines des histoires que je raconte depuis quelques années ont parfois mis trois ans à se créer », ajoutant vouloir poursuivre l’exercice pour toute la durée du couvre-feu, au moins jusqu’au 8 février.

Premières

Deux diffusions effectuées durant la première fin de semaine du couvre-feu ont déjà permis de rassembler une quarantaine de personnes. La première officielle s’est déroulée le 11 janvier et a suscité pas moins de 122 commentaires.

Parmi eux, un passionné de généalogie s’est proposé de réaliser celle du soldat mort. D’autres se sont permis de questionner l’auteur sur sa démarche artistique, lui qui ne se définit pas comme un historien, encore moins comme un conférencier.

« C’est une façon de mettre l’artiste en relation avec son public. Après des mois de confinement et de restrictions, c’est une façon comme une autre de briser son isolement et de ne pas seulement s’abandonner à ce qui est présenté à la télé. On verra bien si l’engouement va demeurer jusqu’à la fin. »

 

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